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Par Lujena le 17 Juin 2008 à 20:41<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p><o:p>
</o:p>Vu que Internet est coupé à la bib, je m'occupe avec la paperasse... mais parfois, la paperasse... oué pause, quoi. Donc lecture ^^<o:p> </o:p>J'ai toujours adoré Marie-Aude Murail. Je crois que tous ses livres sont passés à la bib, grâce au bibliobus et à ceux que j'ai achetés...
Elle a cette écriture simple, facile à lire, qui se « boit comme du petit lait » dirait ma grand-mère. On commence, et on continue.
Résultat : ce livre, je l'ai lu (avec interruptions) en 3 heures... Alors que normalement je passe vite d'un livre en cours à un autre.
Baste.
Donc, La fille du docteur Baudoin a un sujet de plus en plus traité dans les romans « ados ». La « mise en cloque » chez les adolescentes.
Mais on ne parle pas que de ça. L'histoire tourne autour d'une famille, celle du Docteur Baudoin, gagnant confortablement sa vie, mais qui commence à moins apprécier son travail.. ; Refilant ainsi tous les « cas sociaux » à son associé, le docteur Chasseloup, la « bonne pâte à tête d'âne » (pour les yeux hein). Mme Baudoin est responsable d'un laboratoire d'analyses médicales, et reçoit (presque) tous els patients de son mari. Histoire de faire fonctionner le labo à plein régime, quoi.
Ce couple « travailleur » a trois enfants :
Prénom : Cerise.
Age : 8 ans.
Particularité : élève des animaux virtuels sur Internet.
Prénom : Paul-Louis.
Age : 15 ans.
Particularité : sous ses airs bourgeois et bien élevé, aime parler grossièrement, de sexe entre autre, sur Msn avec ses amis.
Prénom : Violaine.
Age : 17 ans.
Physique : belle jeune fille brune, aux yeux bleus violacés. A beaucoup de charme, mais apparemment, les garçons de son âge et elle, ça fait deux.
Relations avec les garçons : passe d'un garçon à un autre, sans forcément aller jusqu'au baiser voire au lit ; cette attitude lui vaudra tour à tour des surnoms « d'allumeuse » ou de « fille coincée ».
Particularité : Diminue les prénoms de ses « petits-copains » au fur et à mesure que s'éteint la relation. Enfin pour elle. Exemple : Dominique, Domi, Dom, « tu sais-qui ».
Pour pallier à ces fausses réputations d'allumeuse-coincée, elle va céder à un garçon, et passer dans le camp de « celles qui l'ont fait ».
Puis dans un autre, moins glorieux, au lycée.
Celui des filles enceintes.
L'avouer aux parents semble difficile. Heureusement, la meilleure amie, Adelaïde, est là.
<o:p> </o:p>Sa route va croiser celle du gentil et patient docteur Chasseloup, dans le dos de son père.
Moralité ? On choisit pas sa famille, certes. Ses amis, parfois.
Mais avec de la compréhension, de la douceur et de la gentillesse, on arrive à tout.
Alors que l'égoïsme et le « je-m'en-foutisme-je-suis-le-meilleur » précipitent au fond du gouffre.
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Par Lujena le 7 Mai 2008 à 17:18
(Je mets ici l'article déjà présent sur mon blog photo, Clin d'oeil)
J'ai participé pour la première fois au Swap littérature jeunesse organisé par Gawou et Mélanie (cf ici à http://swapjeunesse08.canalblog.com/)
Ma Swappeuse, sandrine-coux3, m'a beaucoup gâtée !
J'ai reçu La petite fille et l'oiseau de Nathalie Novi, chez Didier Jeunesse.
L'histoire d'une petite fille qui ne se sent pas à sa place au milieu des gens, et sa rencontre avec un oiseau, dans une cage posée sur un piano, qui va lui donner envie de chanter... A la fin se trouve les « coulisses » du livre, avec les premiers croquis du livre, sur quelle histoire s'est basé l'auteur, etc.. Un très bel album, avec des textes et des images sensibles, en bref un ouvrage qui m'a beaucoup plu...
J'ai reçu aussi un beau marque page par Jessica Galbreth, la célèbre illustratrice de fées et autres magnifiques (et sensuelles oui...) sorcières, avec une carte de la même illustratrice.
J'ai également eu un très beau carnet, que j'avais déjà repéré dans une boutique gothique à Lyon, dans le vieux quartier St Jean... Un carnet lourd, aux couvertures... Je ne saurais dire la matière, une sorte de plastique dur et froid, épais, limite comme du métal... et au toucher imitation bois ! Je re-regarderais pour tenter de vous le définir ^^ Il y a même un stylo, représentant une fée, aimanté à l'avant du carnet ! Moi qui aime écrire... C'est par-fait !
Donc merci BEAUCOUP à ma Swappeuse ! Elle a très bien su répondre à mes attentes et coller à mes goûts pourtant éclectiques !
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Par Lujena le 3 Avril 2008 à 19:02
Michael Tolliver est vivant !!
Ceci est le titre du nouveau roman d'Armistead Maupin, l'auteur des Chroniques de San Francisco.
J'ai pu en découvrir un long extrait dans le nouveau LIRE, ce matin (d'ailleurs lire au lit à midi (oups pardon pour "le matin" qui est faux) c'est un vrai bonheur luxueux).
Alors, de quoi donc va-t-il être question dans ce "7ème" tome des Chroniques, mais pourtant si à part?
Michael est vivant, donc. Il a toujours le SIDA, mais le traitement lui réussit bien apparemment. Il a trouvé l'amour de sa vie en la personne de Ben, de 20 ans son cadet, et à la cinquantaine passée, il jardine toujours autant.
Sa famille n'accepte toujours pas son homosexualité, mais... sa mère tombe malade, et contre toute attente, l'appelle à son chevet.
Au même moment, sa mère "d'adoption", Anna Madrigal, tombe dans le coma à la suite d'un malaise cardiaque... Cruel dilemne, donc : accompagner celle qui l'a toujours rejeté ou rester auprès de elle qui veille depuis si longtemps sur lui?
Vie de couple, homosexualité, SIDA, famille... Et narration à la première personne du singulier.
Dès le premier paragraphe, j'suis tombée dedans..
Ce WE donc, si j'arrive à bouger, je vais partir à sa recherche avant d'aller à la fête du livre jeunesse de Villeurbanne!
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Par Lujena le 29 Février 2008 à 16:56
Des mots simples, mais si vrais.
Si vivants.
Si essentiels.
Des mots tout bêtes, mais si touchants.
Des mots de tous les jours, qui nous rappellent des souvenirs...
Extraits de poèmes qui ne me quittent pas, qui restent là, ancrés dans ma mémoire, ressortant de temps en temps pour les savourer comme un bonbon acidulé oublié au fond d'une poche.
Avec plaisir, nostalgie et contentement.
LA CÈNE
Ils sont à table
Ils ne mangent pas
Ils ne sont pas dans leur assiette
Et leur assiette se tient toute droite
Verticalement derrière leur tête.LE CANCRE
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.LA BELLE SAISON
À jeun perdue glacée
Toute seule sans un sou
Une fille de seize ans
Immobile debout
Place de la Concorde
À midi le Quinze AoûtSABLE MOUVANT
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entr'ouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l'obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Une orange sur la table
Ta robe sur le tapis
Et toi dans mon lit
Doux présent du présent
Fraîcheur de la nuit
Chaleur de ma vie.
CET AMOUR
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.Et puis...
Dernier petit plaisir...
(les deux réunis, c'est.... indescriptible)
2 commentaires -
Par Lujena le 14 Février 2008 à 17:11
Eh oué, je ne lis que des romans enfants/ados. C'est pas interdit, on a encore cette liberté là, alors j'en profite !
Aujourd'hui, quelques citations tirées de ce livre de Susie Morgenstern, succulente auteur jeunesse (oui, succulente, parce que ses livres se dégustent comme des bonbons).
J'vais peut être commencer par le résumé, en fait.
"Ernest a 10 ans. 10 ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu. 10 ans d'ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse, n'a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs, soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distraction : une mystérieuse lettre que le grand-père d'Ernest avait envoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable.
Ernest est bon élève, solitaire et taciturne, pour ne pas dire muet. Jusqu'au jour où Victoire de Montardent arrive dans sa classe et jette son dévolu sur lui. Car Ernest est beau, ce que les autres filles de la classe avaient déjà remarqué..."
Contrairement à ce que le résumé laisse supposer, il ne vas pas y avoir de bisbilles entre filles à propos du coeur du jeune homme. Enfin, pas souvent.
Il est surtout question de l'isolement et de l'ennui, qu'un petit garçon ne devrait pas connaitre à cet âge là.
Ce livre parle aussi d'amitié, de relations, de soleil. Car Victoire-la-Tornade va vite chasser le ciel grisonnant du quotidien d'Ernest et de sa grand-mère pour laisser place au soleil et aux petites suprises simples de la vie.
Quelques extraits, donc :
"Ils n'avaient certainement pas l'habitude de parler et les mots étaient tellement enfoncés, tassés, bouchés en elle qu'ils semblaient scellés. Les mots, s'ils ne coulent pas en jet perpetuel, se gèlent, ces mots qui sont les messagers de l'âme."
"Il vaut quand même mieux faire vivre les morts que les laisser mourir tous les jours un peu plus".
"Son absence était une immense présence pour Ernest, comme un trou qu'on contourne pour ne pas y tomber, mais on pense tant au trou qu'on y tombe quand même. Il avait mille choses à lui dire et mille autres choses et gestes d'elle lui manquaient. C'est ça un trou, un manque infini."
"Encore des secrets. Je hais les secrets ! Tout devrait pouvoir se dire. On ne vient pas au monde pour jouer à cache-cache avec nous-mêmes... mais pour chercher la vérité et la dire haut et fort !"
"Le portail des yeux n'est jamais fermé aux larmes."
"Reconnaître ses tords ne les efface pas."
Pris au hasard, comme souvent, un très bon livre accessible dès 9 ans.
(Ah un oceur sur la couverture... Saint Valentin... bon bah désolée c'était pas voulu...)
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