• Je déraille.

    Faudrait qu'on m'explique.

    Cette capacité que j'ai de changer d'humeur si rapidement. D'être assaillie de doutes en tous genres. De cette frousse qui me colle à la peau.

     

     

    Je n'arrive plus à dormir dans mon lit, chez moi.

     

     

    La route, les gens autour... j'angoisse. Je sursaute au moindre bruit. Je ne suis pas à l'aise, pas assez en sécurité.

    Je m'endors que longtemps après avoir éteins, allumé puis ré-éteins la lumière. Après avoir lu une bonne cinquantaine de pages.

     

    Rien à faire. J'angoisse.

    Je ne respire qu'à partir de 4h30 du mat'. Le calme du matin.

     

     

    L'heure des départs en vacances.

     

     

    Je m'en souviens... Ce calme, ce demi sommeil. La ville endormie, la nature se réveillant. Les oiseaux s'ébrouant, là-haut, sous les tuiles, dans leur nid. Et moi près de la voiture, piaffant d'impatience. Les parents qui vérifient que tout est bien fermé. L'eau. Le gaz. Les fenêtres. Les volets. Les portes.

     

    Et moi, dehors, au milieu du jardin en fleurs, je respirait cette odeur particulière de départ et d'extérieur endormi. Les étoiles pâlissait comme le ciel, pendant que la lune restait là, brillante, s'accrochant jusqu'aux derniers moments de son règne nocturne. Je goûtait ce calme avec plaisir. J'étais sereine. Rien ne pouvait perturber ce silence parfait et sa saveur si particulière.

     

    Encore aujourd'hui, je ne suis bien qu'à partir de 4h30 du matin.

     

     

    Sauf s'il est là, si ses bras m'entourent et me protègent.

    Dans ce cas là, je suis bien.

     

     

    A n'importe quel instant.


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  • Ce We j'ai zappé d'emmener mon appareil photo bien-aimé pendant nos escapades. Bien mal m'en as pris.

    Ou pas...

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    J'ai pris les photos dans ma tête du coup. J'ai réussi à leur trouver une place dans un coin, là-bas au fond, au rayon « lumière et couleurs ».

    C'est un rayon assez casse-gueule, qui parfois se cache derrière le rayon "ombre", qui peut tout recouvrir, lorsqu'il est trop plein.

     

     

     

    La tête à l'envers, regarder les nuages et leurs drôles de formes passer au dessus de la voiture.

    Les cheveux qui s'envolent et que je mange en riant.

    (Oui vive les cabrio).

    Le soleil qui joue à cache-cache avec les branches des sapins.

    L'odeur de mousse. De l'humidité des sous-bois.

    Le bruit de la rivière, et celui de ses cascades sur les grosses pierres où on peut se faire dorer par le soleil.

    Des maisons en pierre, aux balcons fleuris.

    Des fleurs des champs de toutes les couleurs.

    Le doré des blés.

    Le sang des fraises des bois sucrées.

    Et celui des myrtilles, aussi.

    Par myriades. S'asseoir sur un parterre de mousse, en tailleur, et tendre la main pour les ramasser et s'en délecter. ENFIN un fruit que je peux manger sans risquer de m'étouffer à cause de ces foutues allergies.

    Avoir la langue et les doigts rouges violacés.

    En rire comme des gosses.

     

     

    Et puis nos deux ombres sur le pont.

    Deux.

     

    <o:p> </o:p><o:p></o:p> <o:p> </o:p>

    Ce fut un Week-end parfait. Lumineux.

    <o:p> </o:p><o:p></o:p> <o:p> </o:p>

    J'en profite, avant que l'ombre, irrémédiablement, revienne montrer le bout de son nez.

    <o:p> </o:p><o:p></o:p> <o:p></o:p> 

    Que je casserai, bien sûr.

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p></o:p> 

    « Pirouette, cacahouète.... »

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  • Je m'arrange toujours pour acheter mon nouvel agenda de l'année dès qu'ils sont mis en rayon, vers la fin du mois de juin. Il y a moins de monde. Les gens ne pensent pas encore à la rentrée, vu que l'école n'est pas encore terminée. Ils pensent aux vacances, au soleil, à la détente, ou au contraire à comment mettre de l'argent de coté cet été pour couvrir les frais scolaires.

     

     

    Après la période « D.D.P » dont je collectionnais les pubs dans mes classeurs au collège, je suis rapidement passée à ceux de l'étudiant. Ça faisait plus... « mature », au lycée.

    Puis on s'habitue à la mise en page, aux personnages, aux ptits bons plans... Alors on le garde aussi pour les études supérieures.

     

     

    Puis premier boulot.

    Bon.

     

    Un truc + sérieux, un grand avec toute la semaine sur double page, ou bien un petit dans une couverture en cuir...

    Ou tout bêtement, un « Ben. », décalé, avec de bonnes phrases bien senties... et noir.

     

    Puis on se lasse, on aimerait autre chose.

     

    Cette année, j'en ai trouvé un pas mal, malgré l'absence de cartes, numéros de téléphones utiles, etc. à la fin. Il a une citation à la fin de chaque jour. Il en possède pas mal sur toute la couverture. Assez petit, sans spirale,s pour une fois., mais avec un élastique pour que les petits papiers en dedans ne tombent pas.

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>J'adore remplir mon agenda. Avant qu'il ai une quelconque utilité, je veux dire. Au collège-lycée-IUT, je mettais des photos, des citations, des articles, des scans de paragraphes de bouquins, des images de groupes, d'artistes, d'animaux, de bagnoles...

    Mes agendas devenaient de vraies œuvres hétéroclites, style « carnet de pensées de l'année scolaire ».

     

     

    <o:p> </o:p>Cette année, quelques citations, encore. Même s'il y en a à chaque bas de page.
    Des adresses web, aussi, à ne pas oublier.
    Sans doute quelques flyers, places de concerts et de photos d'artistes. Des post-it multicolores... Beaucoup de post-it multicolores.

    Peut être des cotillons, des confettis, en souvenir de concert/fête/anniversaire.

     

    <o:p> </o:p>

    Et surtout, surtout, noter les anniversaires. En rouge. Au feutre. Comme ça, l'écriture se voit au travers des 3 pages avant, me prévenant de l'évènement.

     

     
    <o:p> </o:p>

    Ça me permet de m'organiser à l'avance. De voir quand tombent les vacances, les concerts. Ça a son revers de la médaille aussi. On m'a prévenue plusieurs fois : tout organiser, ce n'est pas bon. Il faut laisser couler, laisser la vie suivre son cours, ne pas toujours tout maîtriser. Sinon il n'y a plus aucune surprise...


     

    Ce à quoi je réponds : faux. Archi faux.


     

    Même dans le planning le plus huilé et organisé du monde, il peut toujours y avoir des surprises, des moments inattendus, des catastrophes, des joies, des peines, des retards.  


     J'aime savoir ce que je fais, ce que je dois faire, et à quel moment. Sinon je m'embrouille, j'oublie. Je deviens perdue.

    Et je déteste ce sentiment.


     

    Quel mal y a t il alors à vouloir organiser les choses ? A garder un semblant de maîtrise sur les choses pour pouvoir réagir au plus vite lorsque d'un évenement inattendu surgit?  Quel mal y a t il à vouloir créer une sorte de fil invisible auquel me raccrocher et qui me permet de rester en équilibre dans cette vie ? A ne pas me casser la gueule du haut de mon 7 ème étage et m'écraser sur le bitume ?

     

     

    <o:p> </o:p>Je n'en vois aucun...
    <o:p> </o:p>

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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p><o:p> 





    </o:p>Vu que Internet est coupé à la bib, je m'occupe avec la paperasse... mais parfois, la paperasse... oué pause, quoi. Donc lecture ^^
    <o:p> </o:p>

    J'ai toujours adoré Marie-Aude Murail. Je crois que tous ses livres sont passés à la bib, grâce au bibliobus et à ceux que j'ai achetés...

    Elle a cette écriture simple, facile à lire, qui se « boit comme du petit lait » dirait ma grand-mère. On commence, et on continue.

    Résultat : ce livre, je l'ai lu (avec interruptions) en 3 heures... Alors que normalement je passe vite d'un livre en cours à un autre.

    Baste.

     

     

    <o:p> </o:p>

    Donc, La fille du docteur Baudoin a un sujet de plus en plus traité dans les romans « ados ». La « mise en cloque » chez les adolescentes.

    Mais on ne parle pas que de ça. L'histoire tourne autour d'une famille, celle du Docteur Baudoin, gagnant confortablement sa vie, mais qui commence à moins apprécier son travail.. ; Refilant ainsi tous les « cas sociaux » à son associé, le docteur Chasseloup, la « bonne pâte à tête d'âne » (pour les yeux hein). Mme Baudoin est responsable d'un laboratoire d'analyses médicales, et reçoit (presque) tous els patients de son mari. Histoire de faire fonctionner le labo à plein régime, quoi.

    Ce couple « travailleur » a trois enfants :

    Prénom : Cerise.

    Age : 8 ans.

    Particularité : élève des animaux virtuels sur Internet.

     

     

    <o:p> </o:p>

    Prénom : Paul-Louis.

    Age : 15 ans.

    Particularité : sous ses airs bourgeois et bien élevé, aime parler grossièrement, de sexe entre autre, sur Msn avec ses amis.

     

     

     

    Prénom : Violaine.

    Age : 17 ans.

    Physique : belle jeune fille brune, aux yeux bleus violacés. A beaucoup de charme, mais apparemment, les garçons de son âge et elle, ça fait deux.

    Relations avec les garçons : passe d'un garçon à un autre, sans forcément aller jusqu'au baiser voire au lit ; cette attitude lui vaudra tour à tour des surnoms « d'allumeuse » ou de « fille coincée ».

    Particularité : Diminue les prénoms de ses « petits-copains » au fur et à mesure que s'éteint la relation. Enfin pour elle. Exemple : Dominique, Domi, Dom, « tu sais-qui ».

     

     

    <o:p> </o:p>

    Pour pallier à ces fausses réputations d'allumeuse-coincée, elle va céder à un garçon, et passer dans le camp de « celles qui l'ont fait ».

    Puis dans un autre, moins glorieux, au lycée.

    Celui des filles enceintes.

     

     

    <o:p> </o:p>

    L'avouer aux parents semble difficile. Heureusement, la meilleure amie, Adelaïde, est là.

    <o:p> </o:p>

    Sa route va croiser celle du gentil et patient docteur Chasseloup, dans le dos de son père.

     

     

    <o:p> </o:p>

    Moralité ? On choisit pas sa famille, certes. Ses amis, parfois.

    Mais avec de la compréhension, de la douceur et de la gentillesse, on arrive à tout.

    Alors que l'égoïsme et le « je-m'en-foutisme-je-suis-le-meilleur » précipitent au fond du gouffre.


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  • Un p'tit objet vient de rejoindre mon trousseau déjà bien garni.

     

    Un p'tit bout de métal qui renferme beaucoup de choses.

    Une nouvelle vie. Des images et des souvenirs à construire.

     

    Ce p'tit bout de métal ouvre aussi des choses.

    Pas seulement une porte. Mais aussi des sentiments. Un futur à court, moyen ou long terme.

     

     Ça, seule la résistance de la clé nous le dira. 

     

     

    C'est bizarre, cette sensation. Cet ancrage. Comme si ce p'tit bout de métal pouvait symboliser tout un ensemble de choses hétérogènes et contradictoires.  

     

    Comme une officialisation.

     

    J'ai longuement hésité à la prendre. Je suis si peu sûre de moi, tant remplie de doutes, de sensations du genre "je ne suis pas à la hauteur".

     

    Mais je l'ai prise quand même.  J'essaye de me convaincre que c'est surtout pour le côté pratique, pour m'éviter de trembler lorsque je la saisie.

     

    Mon imagination débridée imagine peut être trop. Je vois sans doute trop de symboles dans ce p'tit bout de métal.

     

    Mais quand même...

    Il m'a donné sa clé, pour que je puisse entrer chez lui sans frapper.

     

     

    Il m'a donné sa clé, et sa confiance avec.


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