• Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
    Celui qui ne lit pas,
    Celui qui n'écoute pas de musique,
    Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

     

    Il meurt lentement
    Celui qui détruit son amour-propre,
    Celui qui ne se laisse jamais aider.

     

    Il meurt lentement
    Celui qui devient esclave de l'habitude
    Refaisant tous les jours les mêmes chemins ;
    Celui qui ne change jamais de repère
    Ne se risque jamais à changer la couleur
    De ses vêtements
    Ou qui ne parle jamais à un inconnu .

     

    Il meurt lentement
    Celui qui évite la passion
    Et son tourbillon d'émotions
    Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
    Et réparent les coeurs blessés.

     

    Il meurt lentement
    Celui qui ne change pas de cap
    Lorsqu'il est malheureux
    Au travail ou en amour,
    Celui qui ne prend pas de risques
    Pour réaliser ses rêves
    Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
    N'a fui les conseils sensés

     

    Vis maintenant !

    Risque -toi aujourd'hui !

    Ne te laisse pas mourir lentement !

    Ne te prive pas d'être heureux !

     

     

    Pablo Neruda

     

     

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  • Des mots simples, mais si vrais.

    Si vivants.

    Si essentiels.

     

    Des mots tout bêtes, mais si touchants.

     

    Des mots de tous les jours, qui nous rappellent des souvenirs...

     

     

    Extraits de poèmes qui ne me quittent pas, qui restent là, ancrés dans ma mémoire, ressortant de temps en temps pour les savourer comme un bonbon acidulé oublié au fond d'une poche.

     

    Avec plaisir, nostalgie et contentement.

     

    LA CÈNE

    Ils
    sont à table
    Ils ne mangent pas
    Ils ne sont pas dans leur assiette
    Et leur assiette se tient toute droite
    Verticalement derrière leur tête.

     

     

    LE CANCRE

    Il dit non avec la tête
    mais il dit oui avec le coeur
    il dit oui à ce qu'il aime
    il dit non au professeur
    il est debout
    on le questionne
    et tous les problèmes sont posés
    soudain le fou rire le prend
    et il efface tout
    les chiffres et les mots
    les dates et les noms
    les phrases et les pièges
    et malgré les menaces du maître
    sous les huées des enfants prodiges
    avec des craies de toutes les couleurs
    sur le tableau noir du malheur
    il dessine le visage du bonheur

     

     

    JE SUIS COMME JE SUIS

    Je suis comme je suis
    Je suis faite comme ça
    Quand j'ai envie de rire
    Oui je ris aux éclats
    J'aime celui qui m'aime
    Est-ce ma faute à moi
    Si ce n'est pas le même
    Que j'aime chaque fois
    Je suis comme je suis
    Je suis faite comme ça
    Que voulez-vous de plus
    Que voulez-vous de moi

    Je suis faite pour plaire
    Et n'y puis rien changer
    Mes talons sont trop hauts
    Ma taille trop cambrée 
    Mes seins beaucoup trop durs
    Et mes yeux trop cernés
    Et puis après
    Qu'est-ce que ça peut vous faire
    Je suis comme je suis
    Je plais à qui je plais

    Qu'est-ce que ça peut vous faire
    Ce qui m'est arrivé
    Oui j'ai aimé quelqu'un
    Oui quelqu'un m'a aimée
    Comme les enfants qui s'aiment
    Simplement savent aimer
    Aimer aimer...
    Pourquoi me questionner
    Je suis là pour vous plaire
    Et n'y puis rien changer.

     

     

    LA BELLE SAISON

    À jeun perdue glacée
    Toute seule sans un sou
    Une fille de seize ans
    Immobile debout
    Place de la Concorde
    À midi le Quinze Août  

     

     

    SABLE MOUVANT

    Démons et merveilles
    Vents et marées
    Au loin déjà la mer s'est retirée
    Et toi
    Comme une algue doucement caressée par le vent
    Dans les sables du lit tu remues en rêvant
    Démons et merveilles
    Vents et marées
    Au loin déjà la mer s'est retirée
    Mais dans tes yeux entr'ouverts
    Deux petites vagues sont restées
    Démons et merveilles
    Vents et marées
    Deux petites vagues pour me noyer.

     

      

    PARIS AT NIGHT 
    Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
    La première pour voir ton visage tout entier
    La seconde pour voir tes yeux
    La dernière pour voir ta bouche
    Et l'obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
    En te serrant dans mes bras.

     

     

    ALICANTE
    Une orange sur la table
    Ta robe sur le tapis
    Et toi dans mon lit
    Doux présent du présent
    Fraîcheur de la nuit
    Chaleur de ma vie.

     

     

     

    CET AMOUR

    Cet amour
    Si violent 
    Si fragile 
    Si tendre 
    Si désespéré 
    Cet amour 
    Beau comme le jour 
    Et mauvais comme le temps
    Quand le temps est mauvais
    Cet amour si vrai
    Cet amour si beau
    Si heureux
    Si joyeux
    Et si dérisoire
    Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
    Et si sûr de lui 
    Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
    Cet amour qui faisait peur aux autres
    Qui les faisait parler
    Qui les faisait blêmir
    Cet amour guetté 
    Parce que nous le guettions 
    Traqué blessé piétiné achevé nié oublié 
    Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié 
    Cet amour tout entier 
    Si vivant encore 
    Et tout ensoleillé 
    C'est le tien 
    C'est le mien 
    Celui qui a été 
    Cette chose toujours nouvelles 
    Et qui n'a pas changé 
    Aussi vraie qu'une plante 
    Aussi tremblante qu'un oiseau 
    Aussi chaude aussi vivante que l'été 
    Nous pouvons tous les deux 
    Aller et revenir 
    Nous pouvons oublier 
    Et puis nous rendormir 
    Nous réveiller souffrir vieillir 
    Nous endormir encore 
    Rêver à la mort 
    Nous éveiller sourire et rire 
    Et rajeunir 
    Notre amour reste là 
    Têtu comme une bourrique 
    Vivant comme le désir 
    Cruel comme la mémoire 
    Bête comme les regrets 
    Tendre comme le souvenir 
    Froid comme le marbre 
    Beau comme le jour 
    Fragile comme un enfant 
    Il nous regarde en souriant 
    Et il nous parle sans rien dire 
    Et moi j'écoute en tremblant 
    Et je crie 
    Je crie pour toi 
    Je crie pour moi 
    Je te supplie 
    Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment 
    Et qui se sont aimés 
    Oui je lui crie 
    Pour toi pour moi et pour tous les autres 
    Que je ne connais pas 
    Reste là 
    Là où tu es 
    Là où tu étais autrefois 
    Reste là 
    Ne bouge pas 
    Ne t'en va pas 
    Nous qui sommes aimés 
    Nous t'avons oublié 
    Toi ne nous oublie pas 
    Nous n'avions que toi sur la terre 
    Ne nous laisse pas devenir froids 
    Beaucoup plus loin toujours 
    Et n'importe où 
    Donne-nous signe de vie 
    Beaucoup plus tard au coin d'un bois 
    Dans la forêt de la mémoire 
    Surgis soudain 
    Tends-nous la main 
    Et sauve-nous.

     

    Et puis...

    Dernier petit plaisir...

     

    (les deux réunis, c'est.... indescriptible)

     

    http://programmes.france2.fr/hommage-a-prevert/rubrique.php?numsite=304&id_rubrique=314&id_article=402

     


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  •  

     

    Hier soir j'ai traîné ma buse voir "Paris". Depuis le mois de Novembre je regardais chaque semaine la bande annonce. Ce film s'annonçait prometteur.

    Mouais. Disons qu'il est pas mal. En fait on s'attache bien aux personnages, les acteurs jouent bien, mais.. oui mais voilà, c'est un peu survolé quand même. 

    On passe de la vie d'un eprsonnage à un autre, ça se croise, ou pas, ça danse, ça pleure, ça ri, ça se pose des questions. Certes on arpente différents quartiers de la ville, mais je ne vois pas trop le rapport quand même avec la ville pour le titre... "Urbains" aurait été peut être un peu plus approprié.

     

    Maiiiis on y passe un bon moment quand même, hein ^^ Et je reste toujours aussi baba devant Luchini qui, par son expression, son talent d'orateur et son charisme, arrive à rendre passionnant tout ce qu'il dit...

     

    Pis Romain Duris est très attachant dedans ^^

     

     

     

    Je rajoute un p'tit truc : il n'y a quelques jours, il y a eu la remise des Oscars. Non, je ne vais pas vous plombez avec Marion Cotillard (oui elle l'a mérité son Oscar, quoique j'arais préféré que ce soit Ellen Page de "Juno" qui l'ait mais bon...), je vais vous plombez (encore) avec "Once".. Parce qu'ils ont reçu l'Oscar de la meilleure chanson!! :D (pour "Falling Slowly"). Et là, purée, *HAPPY* quoi.

     

     

     

     

     

     

    (Notez la gratte complètement défoncée avec laquelle joue Glen Hansard... ^^ La même avec laquelle il joue dans le film).

     

     


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  • Alors voilà, j'ai été taguée par Zofia...

    Réglement : je dois vous confier 6 tics/manies que j'ai l'habitude de faire. La liste est longueuh. Mais je m'y jette ^^ C'est partiiiiii...

     

    1. Si je me réveille la nuit, même si c'est très légèrement, je regarde systématiquement l'heure sur mon portable. Histoire de voir combien de temps il me reste à dormir. Quand j'étais gosse j'étais obsédée par l'heure... ça m'est un peu resté...

     

    2. Je me met TOUT LE TEMPS du baume à lèvres. Je dois faire la fortune de Labello (han ceux à la fraiiiiise...). J'avais commencé en hiver, maitenant c'est à toutes les saisons. Et j'peux en mettre toutes les 10 minutes... Lorsque je suis pipelette ^^

     

    3. Je range mes livres par ordre alphabétique des noms d'auteurs, les dvds par ordre alphabétique des titres, et les CDs par ordre alphabétique des noms d'artistes... Déformation professionnelle on va dire heing :P

     

    4. Lorsque je suis angoissée, je me mords l'intérieur des joues et je secoue une ou les jambes, quitte à faire trembler la table :P Alors que je déteste que d'autres le fasse...

     

    5. Attention, manie narcissique -> J'ai toujours un miroir de poche sur moi. Avant de partir de chez moi et avant de descendre de voiture (donc je suis arrêtée hein), je me regarde toujours dans le retroviseur.

     

    6. J'emporte toujours une bouteille d'eau avec moi. Petite l'hiver, grande l'été. Même si je vais au bar ^^

     

    Voili voilou ! Je tagge (et doit prévenir... quoique vous le verrez bien en passant sur mon blog ^^ ) donc maintenant... Luciole , Christophe , Gawou , Yannou , Ninis et Laurette !

     

     

    Enjoy!


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  •  

     

     

    Eh oué, je ne lis que des romans enfants/ados. C'est pas interdit, on a encore cette liberté là, alors j'en profite !

     

    Aujourd'hui, quelques citations tirées de ce livre de Susie Morgenstern, succulente auteur jeunesse (oui, succulente, parce que ses livres se dégustent comme des bonbons).

    J'vais peut être commencer par le résumé, en fait.

     

    "Ernest a 10 ans. 10 ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu. 10 ans d'ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse, n'a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs, soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distraction : une mystérieuse lettre que le grand-père d'Ernest avait envoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable.

    Ernest est bon élève, solitaire et taciturne, pour ne pas dire muet. Jusqu'au jour où Victoire de Montardent arrive dans sa classe et jette son dévolu sur lui. Car Ernest est beau, ce que les autres filles de la classe avaient déjà remarqué..."

     

    Contrairement à ce que le résumé laisse supposer, il ne vas pas y avoir de bisbilles entre filles à propos du coeur du jeune homme. Enfin, pas souvent.

     

    Il est surtout question de l'isolement et de l'ennui, qu'un petit garçon ne devrait pas connaitre à cet âge là.

    Ce livre parle aussi d'amitié, de relations, de soleil. Car Victoire-la-Tornade va vite chasser le ciel grisonnant du quotidien d'Ernest et de sa grand-mère pour laisser place au soleil et aux petites suprises simples de la vie.

     

    Quelques extraits, donc :

     

    "Ils n'avaient certainement pas l'habitude de parler et les mots étaient tellement enfoncés, tassés, bouchés en elle qu'ils semblaient scellés. Les mots, s'ils ne coulent pas en jet perpetuel, se gèlent, ces mots qui sont les messagers de l'âme."

     

    "Il vaut quand même mieux faire vivre les morts que les laisser mourir tous les jours un peu plus".

     

    "Son absence était une immense présence pour Ernest, comme un trou qu'on contourne pour ne pas y tomber, mais on pense tant au trou qu'on y tombe quand même. Il avait mille choses à lui dire et mille autres choses et gestes d'elle lui manquaient. C'est ça un trou, un manque infini."

     

    "Encore des secrets. Je hais les secrets ! Tout devrait pouvoir se dire. On ne vient pas au monde pour jouer à cache-cache avec nous-mêmes... mais pour chercher la vérité et la dire haut et fort !"

     

    "Le portail des yeux n'est jamais fermé aux larmes."

     

    "Reconnaître ses tords ne les efface pas."

     

     

    Pris au hasard, comme souvent, un très bon livre accessible dès 9 ans.

     

    (Ah un oceur sur la couverture... Saint Valentin... bon bah désolée c'était pas voulu...)


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