• Il y a un homme qui vient fréquemment à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Médiathèque. J" w:st="on">la Médiathèque. J</st1:PersonName>'ai toujours été un peu mal à l'aise et en même temps contente de le voir. Étrange sentiment.

     

    Tout ça parce qu'il lui ressemble.

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Même taille, même visage émacié, creusé, fatigué par les coups durs, la faim, le froid, les soucis et l'immaturité aussi, quelque part.

     

    Même odeur forte de clope. Même marque je dirais, même si je ne me souviens plus du nom.

     

    Quasi même blouson un peu rapiécé par endroits. Même jean sale. Même allure de semi-clodo.

     

    Même regard profond, insistant, un peu fou, un peu fuyant aussi quand même.

     

    <o:p> </o:p><o:p>

    Cet homme, l'an dernier, il m'avait offert des fleurs. Et une rose aussi. M'a demandé si on pouvait aller boire un café un jour ensemble.

    <o:p> </o:p>

    Pas de bol, je déteste le café.

    Et j'étais au fond du trou, en novembre dernier. La simple vue d'un mec me révulsait et me faisait fuir.

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    Pas de bol, mon gars.

    <o:p> </o:p><o:p></o:p> 

    Du coup, il est venu de moins en moins souvent à la médiathèque emprunter ses DVD.

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    C'est bête. Il a l'air sympa.

     

    <o:p> </o:p>

    Mais je me méfie quand même.

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    Tout ça parce qu'il lui ressemble.

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    A mon frère.

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    Vendredi dernier, une classe est venue pour une expo et pour découvrir la bibliothèque. Pas mal de gamins étaient déjà venus. Je reconnais les traits de leurs parents chez certains.

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    C'est marrant, dans une classe y'a toujours quatre groupes :

    - les intellos

    - les « cools » ni bons, ni mauvais en cours

    - les cancres

    - ...et ceux du milieu.

     

    <o:p> </o:p>

    Les « intellos », qui se regroupent entre eux, fondent direct sur les documentaires, au lieu des BDs et des albums. Ils chuchotent entre eux, font assez attention aux livres, les replacent là où ils les ont pris.

    Mais regardent avec envie les « cools ».

     

    <o:p> </o:p>

    Dans ces « cools », il y a LE « cool ». LE garçon, super bien sapé, à la mode, et qui fait fondre les petites filles, qui le regarde par en dessous, à la sauvette, du coin de l'œil, et qui prennent des couleurs facilement lorsqu'il leur parle, les touche, les frôle, les regarde.

    LE cool a donc un « harem ». Et aussi, un « meilleur ami », qui le suit un peu partout. Lui aussi, il est habillé plus ou moins à la mode, se déplace aisément, mais reste dans l'ombre de son « mentor ». Souvent, il est assez bon en cours, et permet donc au garçon « cool » de se rattraper lors des devoirs.

    Pour pas devenir un « cool »... cancre. 

     

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    Les cancres... Il y en a qui le font exprès, par volonté de contrarier la famille, le prof, ou pour se faire remarquer. Puis il y en a qui peine vraiment... Et qui feraient tout pour y arriver.

    Ceux qui ne se donne pas la peine d'y arriver (si si il y en a...) sont souvent les « terribles » en cours... de récréation ou en classe. Ils aiment bousculer, se battre, titiller les autres, leur montrer que, c'est pas parce qu'ils ont de mauvais notes qu'il ne faut pas respecter, ah ça non, parce que « regardez moi je sais me battre alors attention hein va pas me traiter de gogol ! ».

    Puis y'a les autres, qui se font touts petits dans leur coins, et ne cherchent pas à attirer l'attention.

    Un peu comme ceux du milieu.

    <o:p> </o:p><o:p></o:p> 

    Eux, ils aimeraient être « cools », mais n'ont pas les vêtements, l'attitude, ou l'intelligence pour faire partie de ce cercle très fermé. Alors ils sont entre les deux, essayent de s'entendre avec tout le monde, de ne pas se faire d'ennemis, mais plutôt de faire en sorte d'être appréciés par tout le monde, corps enseignant compris.

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    C'est « marrant » de voir à quel point rien - ou presque, si ce n'est les fringues, les mots et certains jeux- n'a changé. Il y a toujours des « classes », des groupes.

     

     

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    On n'y échappe pas.

     


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